
♂️ Être un homme aujourd’hui, et si la clé était en vous … ? 🔑
L’homme pluriel : se réconcilier dans un monde en transition
Dans un monde en constante évolution, être un homme aujourd’hui implique de jongler avec de multiples rôles : fils, père, compagnon, professionnel, tout comme les femmes d’ailleurs.
Mais les mouvements sociaux récents, tels que #MeToo, ont mis en lumière la nécessité pour les hommes de réévaluer leur comportement et leur rôle dans la société.
Cette introspection a conduit de nombreux hommes – je le constate parmi ceux que j’accompagne – à chercher un sens, à comprendre comment ils peuvent contribuer positivement à un monde plus égalitaire.
De plus en plus d’hommes rejettent les valeurs de compétition et de domination qui leur ont été transmises, créant un décalage qui peut engendrer un profond mal-être jusqu’à ce qu’ils trouvent leur propre référentiel.
Aujourd’hui, les hommes font face à des attentes sociétales multiples et des injonctions contradictoires qui, pour certains, les empêchent de trouver leur juste place.
Se questionner sur l’identité de l’homme est selon moi essentiel pour notre avenir collectif d’humains.
💢 Les différentes casquettes de l’homme
🔻 L’homme au travail
Au travail, beaucoup d’hommes se sentent coincés entre deux attentes : performer individuellement (objectifs, salaire) et coopérer avec bienveillance.
La peur du jugement – des collègues comme des supérieurs – les poussent parfois à dissimuler leurs véritables sentiments. Dans certains secteurs, la culture du « toujours plus » entre en conflit avec leur besoin d’équilibre. Résultat ? Stress, insatisfaction, ou même burn-out. C’est généralement à ce moment qu’ils arrivent jusqu’à moi pour questionner leur suite professionnelle, en mode « Bilan de compétences ».
🔻 L’homme, père
Devenir père n’est plus une simple question biologique. Ceux qui choisissent cette voie doivent concilier présence active (jeux, éducation) et responsabilités matérielles, souvent sans modèle de référence. D’autres, confrontés à l’infertilité ou à un choix de vie sans enfant, subissent une pression sociale (« Quand est-ce que tu fondes une famille ? »). Sans compter ceux qui gèrent une parentalité « recomposée » (beaux-enfants, adoption), où les repères sont à inventer. Certains d’entre eux auront même la chance d’être grand-père.
Je croise souvent ces pères au cours d’un atelier en famille. Ils y découvrent la puissance d’oser exprimer leurs ressentis devant leurs enfants – un acte de foi qui les autorise, eux-mêmes, à être vulnérables. Et lorsque l’émotion surgit, leurs excuses sont un magnifique cadeau pour la coach que je suis.
🔻 L’homme, compagnon
En couple, les attentes ont changé : fini le cliché de l’homme distant qui gère uniquement le budget. Aujourd’hui, on attend écoute, partage des tâches, et vulnérabilité assumée. Problème ? Beaucoup craignent de perdre leur « virilité » en exprimant leurs doutes ou besoins. Certains oscillent entre désir d’engagement et crainte de perdre leur indépendance, tandis que d’autres peinent à exprimer leurs besoins émotionnels, alimentant malentendus et frustration.
Lorsque nous travaillons ce sujet en séance, notamment à travers la Communication Non Violente, ils découvrent un nouveau paradigme qu’ils n’avaient encore jamais envisagé.
🔻 L’homme, dans sa famille de sang
Fils, frère, oncle : ces rôles sont souvent source de défis invisibles. Comme fils, beaucoup deviennent le « pilier » face à des parents vieillissants, jonglant entre soutien émotionnel et gestion pratique (santé, logement). Comme frère, des rivalités anciennes ou des non-dits peuvent resurgir, surtout lors d’héritages ou de crises familiales.
Ces sujets sont régulièrement abordés dans les cercles d’hommes que j’anime maintenant depuis 2 ans. Partager ces constats permet aux hommes présents de se sentir moins seuls dans leurs problématiques.
Le coaching émerge comme un outil puissant pour aider les hommes à naviguer dans ces défis complexes. Contrairement à la thérapie, qui se concentre souvent sur la résolution de problèmes passés, le coaching est orienté vers l’avenir et vise à aider les individus à atteindre leurs objectifs personnels et professionnels.
💢 L’enjeu : trouver sa juste place comme homme
Pour s’épanouir dans la société moderne, les hommes ont tout intérêt à apprendre à équilibrer les attentes externes avec leurs propres désirs et besoins. S’écouter, se comprendre et faire de même avec les personnes qui leur sont chères : c’est en ce sens que le coaching peut accompagner ces changements. Pour certains, il s’agit même de métamorphoses – voire de transmutations –, ayant vécu dans un contexte éducatif aux antipodes de ce qu’ils sont et ressentent réellement.
🔻 Clarifier la dimension ontologique
En découvrant qui l’on est, avec ses forces et ses faiblesses, on devient plus à même de faire ses propres choix, sans être téléguidé par des croyances imposées. Cela passe, entre autres, par l’identification de ses valeurs profondes et de ses talents, qui n’ont pas forcément été conscientisés jusque-là. Ces éléments se révèlent comme des piliers identitaires, permettant de définir des objectifs alignés – qu’ils soient personnels ou professionnels.
🔻 Déconstruire les croyances
Le coaching offre un espace sûr pour explorer les croyances limitantes, celles trop souvent érigées en lois : « Un homme ne pleure pas », « Un homme doit être fort ». Ces injonctions entravent l’épanouissement de ceux qui n’y adhèrent plus. L’enjeu ? Identifier ensemble de nouvelles croyances constructives, adaptées à leur authenticité.
🔻 Développer l’intelligence émotionnelle
Apprendre à reconnaître et gérer ses émotions est essentiel pour établir des relations saines. Si la colère reste souvent tolérée – voire valorisée –, qu’en est-il de la tristesse ou de la peur ? L’objectif est d’assumer une authenticité émotionnelle sans crainte du jugement. En osant exprimer ce que l’on ressent, on invite l’autre – qu’il soit ami, amie, petit ami ou petite amie – à en faire autant. Ainsi se construisent des relations conscientes, où chacun aide l’autre à grandir.
🔻 Revisiter la notion de succès et d’échec
Plutôt que de se conformer aux standards traditionnels de performance, il est crucial d’accepter les échecs – ou « non-réussites », pour reprendre l’expression d’un homme que je connais. Il ne s’agit pas d’y voir une faiblesse, mais bien de saisir l’opportunité de développer sa résilience.
🔻 Clarifier sa part de responsabilité
Qu’il s’agisse de la sphère professionnelle ou personnelle, trouver le juste équilibre est primordial : ni surinvestissement ni désengagement. Cet ajustement peut même révéler l’envie de s’engager au-delà du travail et du couple – dans un projet communautaire ou une cause porteuse de sens – pour incarner pleinement ses valeurs.
En conclusion…
Être un homme aujourd’hui implique de naviguer dans un paysage complexe de normes et d’attentes. Le coaching, au même titre que d’autres outils de développement personnel, peut aider ceux qui en ressentent le besoin à trouver leur juste place dans la société.
En incarnant une masculinité authentique, saine et respectueuse, ils peuvent non seulement améliorer leur propre bien-être, mais aussi contribuer à un monde plus inclusif et équitable.
Car j’en suis persuadée, le bonheur tient à notre capacité à coexister, hommes et femmes, dans le respect et la compréhension mutuels.
Ensemble, explorons ces chemins de transformation individuelle et collective – l’humanité en a bien besoin !
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PHOTO © Ameer Basheer – Unsplash