Le cerveau humain est une machine extraordinaire, capable de prendre en moyenne 35 000 décisions par jour.

Selon les découvertes récentes en neurosciences, la grande majorité de ces décisions est prise de manière non consciente.

Notre cerveau, cette formidable machine à penser, imiter, inventer et interpréter la réalité, nous inonde de pensées incessantes. Parfois, nous souhaitons arrêter ce “petit vélo dans la tête”, expression tirée de la bande dessinée éponyme, pour échapper à ce flot de messages.

Si seulement nous pouvions reprendre le contrôle…, mais nous sommes souvent guidés par notre mental qui, au-delà de sa fonction protectrice, influence nos actions et notre vision de la vie.

Comme le dit Ilios Kotsou, « Nos pensées ne sont pas plus réelles qu’un rêve et pourtant nous les prenons très au sérieux la plupart du temps ». Avec environ 60 000 pensées négatives par jour, il n’est pas surprenant que notre esprit puisse, parfois, se sentir surchargé.

💢  Pour comprendre …

Il est essentiel de comprendre le principe des biais cognitifs, un concept développé par Aaron Beck. Notre état d’esprit influence nos émotions et vice versa. Il est étroitement lié à nos croyances. Pour les identifier, il faut être attentif à notre langage et aux termes que nous utilisons, tels que “je crois que…”, “je pense que…”, ou “il est évident que…”. Ces croyances peuvent concerner notre identité, nos capacités, notre environnement et être conscientes ou non. Elles sont le résultat de notre éducation, de nos relations, de nos histoires personnelles, de la pression intérieure ou de nos interprétations.

💢 À chaque âge ses préoccupations, ses croyances …

🔻 Pour les parents, gérer les pensées est souvent un défi quotidien. Entre les responsabilités familiales et professionnelles, il est facile de se laisser submerger par les “il faut” et “je dois”. Un parent se retrouve régulièrement à ruminer sur la nécessité d’être parfait, ce qui conduit très souvent à une surcharge mentale. En reconnaissant ces pensées et en les remettant en question, les parents peuvent trouver un équilibre entre leurs besoins et ceux de leur famille.

🔻 Les jeunes, confrontés à la pression des études et de l’avenir, se sentent souvent accablés par des pensées d’incertitude et de doute. En apprenant à identifier leurs croyances limitantes et en les remplaçant par des pensées plus constructives, ils peuvent renforcer leur confiance en eux et leur résilience face aux défis qui les attendent.

🔻 Pour les entrepreneurs et salariés, l’impact des pensées sur la prise de décision est crucial. Un entrepreneur peut être paralysé par la peur de l’échec, un salarié peut être limité par la croyance qu’il n’est pas à la hauteur.

Nos besoins, qu’ils soient physiologiques, de sécurité, d’estime, d’appartenance ou d’accomplissement, sont tous influencés par nos pensées. Nos pensées et croyances sont également liées à nos valeurs, à savoir ce qui est important pour nous. Certaines valeurs telles que l’attitude positive, l’esprit critique, l’ouverture d’esprit vont questionner cette capacité à faire évoluer nos pensées.

Plus nous sommes objectifs, plus nous serons à même d’identifier nos croyances et celles des autres. Pour reprendre les choses en mains, il est important d’agir sur deux axes :

• Éviter la surchauffe mentale.
• Muscler notre capacité à voir un sujet sous différents angles.

💢 Pour agir

Quelques pistes pour éviter la surchauffe mentale :

🔻 Face aux “Je dois” et “il faut”, demandez-vous : “Est-ce important pour moi ? Maintenant ou pas ?” et agissez en conséquence.

🔻 Limitez votre liste de tâches à trois sujets importants et prioritaires pour la journée.

🔻 Réfléchissez à ce que vous pouvez abandonner pour vous sentir plus léger.

🔻 Accordez-vous le droit à l’erreur.

🔻 Apprenez à déléguer, même si cela signifie que les choses pourraient être moins bien faites que si vous les aviez faites vous-même.

🔻 Déconnectez-vous des distractions professionnelles ou familiales dès que possible pour prendre du temps pour vous.

🔻 Octroyez-vous au moins un plaisir quotidien, qu’il dure trois ou trente minutes.

🔻 Trouvez une activité qui vous permet de vous détendre et de relativiser, comme le sport, la méditation, le tricot ou le golf.

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