👫 Accompagner ses enfants dans un monde en mutation ou comment apprendre à grandir ensemble 🌟

Dans notre sociĂ©tĂ© moderne, la parentalitĂ© est un sujet qui mĂ©rite une attention particulière. Les dĂ©fis auxquels les parents font face sont nombreux et variĂ©s, allant des prĂ©occupations liĂ©es Ă  l’Ă©ducation des enfants Ă  la gestion de leurs propres Ă©motions.
En coaching, 3 grands domaines sont à questionner et re-questionner à chaque étape de leur développement : la dimension relationnelle, émotionnelle et organisationnelle.
Pour être concrète :

  • Les aider Ă  grandir, Ă  ĂŞtre autonomes puis indĂ©pendants
  • Les aider Ă  reconnaĂ®tre, comprendre et gĂ©rer leurs ressentis et Ă©motions
  • Les aider Ă  s’organiser, Ă  gĂ©rer leurs prioritĂ©s, Ă  trouver leur place puis leur voie

On va parler émotions, croyances, talents, apprentissages, valeurs, confiance en soi, estime de soi … l’occasion de mieux vous connaître, à travers vos enfants.
« Ce sont les enfants qui nous apprennent comment être parents »  Susie Morgenstern.


Je vous propose d’explorer Ă  travers cet article ces diffĂ©rentes dimensions pour favoriser Ă©panouissement et sĂ©rĂ©nitĂ©, les vĂ´tres comme ceux de vos enfants.

 

đź’˘ Les enfants, en avoir ou pas ?

La question de la parentalitĂ© elle-mĂŞme n’est pas anodine.
De plus en plus de jeunes adultes que j’accompagne se demandent s’il est responsable d’avoir des enfants dans un monde oĂą les crises environnementales et les incertitudes futures sont omniprĂ©sentes. Le « Je n’ai pas envie d’avoir la contrainte d’élever des enfants, je veux vivre ma vie » est de moins en moins LA raison donnĂ©e pour expliquer, s’il en est besoin, la dĂ©cision de ne pas avoir d’enfants.

Certains souhaitent des enfants mais rencontrent des obstacles, qu’ils soient de santĂ© ou autres.
Quoi qu’il en soit, il est important de respecter chaque point de vue et de comprendre que chaque parcours est unique. Pour ceux qui n’ont pas d’enfants ou ne souhaitent pas en avoir, je vous encourage Ă  lire quand mĂŞme cet article pour soutenir vos proches qui en ont.

 

đź’˘ Quels parents voulez-vous ĂŞtre ?

Selon les psychologues du développement, il existe 3 formes de parentalité : permissive, autoritaire et celle où les parents incarnent leurs valeurs.
Il ne s’agit pas de juger, juste de questionner si ce que vous faites est OK pour vous, OK pour vos enfants. Si la réponse est non pour l’un des 2, cherchez des solutions pour évoluer et être plus en accord avec votre posture parentale. Cet article va vous donner quelques clés.

 

💢 La dimension relationnelle : écouter et poser un cadre sécurisant

ĂŠtre parent aujourd’hui signifie Ă©couter nos enfants tout en leur offrant un cadre sĂ©curisant, ce qui peut ĂŞtre difficile car cela renvoie Ă  notre propre enfance et Ă  nos blessures non rĂ©solues.

🔻 Nous craignons parfois de dire les choses alors que cela va aider nos enfants à trouver leur place. Il est aussi important d’être attentifs à la manière de dire …

Par exemple, au lieu de dire : « Tu me saoules Ă  ne jamais respecter tes affaires ! », on pourrait dire : « Quand je te vois agir comme ça, je m’énerve parce que j’ai besoin que tu comprennes l’importance de gĂ©rer tes affaires. » Bien que cette formulation soit moins naturelle, elle est plus respectueuse et constructive, facilitant l’expression des Ă©motions des enfants. C’est ce qu’on appelle la Communication Non Violente (C.N.V).

🔻 Nous pouvons avoir tendance à mettre la barre haute, générant involontairement beaucoup de pression, que ce soit au niveau scolaire ou familial : « 14 à ton évaluation ? C’est bien, mais tu aurais pu faire mieux. » « Tu n’as pas fait ce que je t’ai demandé ! Je ne peux pas te faire confiance ! » La plupart se met déjà beaucoup de pression au quotidien, même si cela n’est pas visible. Même après notre propre journée de travail, il est important de ne pas ajouter de stress à celui qu’ils ont déjà à gérer.

đź”» La famille n’étant pas le monde des bisounours, il est important de fixer des règles validĂ©es par tous, pour que chacun, parents comme enfants, y trouve son compte et son Ă©quilibre. Elles structurent et sĂ©curisent le quotidien, rĂ©duisent la pression et encouragent l’autonomie.
C’est pourquoi de plus en plus de familles organisent des conseils de famille, même avec de jeunes enfants, pour exprimer émotions et besoins, poser des limites et désamorcer les conflits. Je vous engage à tester !

 

💢 La dimension émotionnelle : reconnaître et gérer les émotions

Il est essentiel d’aider nos enfants Ă  reconnaĂ®tre, comprendre et gĂ©rer leurs Ă©motions.

đź”» Cela peut passer par des discussions rĂ©gulières sur leurs ressentis ou des activitĂ©s crĂ©atives comme le dessin ou l’Ă©criture pour les plus jeunes pour ritualiser des moments de pause et d’échange. Il pourrait ĂŞtre souhaitable de les habituer très tĂ´t Ă  utiliser la « Roue des Ă©motions » ou tout autre outil qui leur permettra de nommer leurs Ă©motions, de les diffĂ©rencier.

🔻 Pour les plus âgés, il s’agit de rester à l’écoute et de décrypter ce qu’on perçoit.
Dire « J’ai l’impression que tu es en colère aujourd’hui » peut ouvrir la discussion, qu’on soit responsable de cette colère ou non.
Même si la réponse est agressive, l’accueillir est un premier pas vers sa digestion.

đź”» Car en tant que parents, nous devons Ă©galement clarifier nos propres ressentis, qu’il s’agisse de peur, de colère ou de tristesse, tout en donnant le plus de place Ă  la seule Ă©motion (primaire) agrĂ©able : la joie !

Montrer l’exemple en gĂ©rant sainement nos Ă©motions incite nos enfants Ă  faire de mĂŞme.

Si les émotions deviennent envahissantes, avant de consulter un professionnel, des techniques comme la cohérence cardiaque et la méditation (certaines adaptées aux enfants) peuvent aider à réduire le stress et promouvoir le bien-être émotionnel.

 

đź’˘ La dimension organisationnelle : les aider Ă  s’organiser et Ă  devenir autonomes

Ă€ chaque Ă©tape de leur dĂ©veloppement, il est essentiel d’aider nos enfants Ă  s’organiser, Ă  gĂ©rer leurs prioritĂ©s et Ă  devenir autonomes.

🔻 Les routines quotidiennes sécurisent et aident les plus jeunes à mieux gérer leur temps, incluant des horaires pour les devoirs, repas et jeux.
Laissez-les prendre des décisions et résoudre des problèmes seuls pour développer leur confiance et autonomie, compétences essentielles dans notre monde en mutation. 

đź”» Puis ils grandissent et font leur crise d’adolescence … ou pas.

Notre rôle en tant que parents est de les aider à expérimenter, à sortir de leur zone de confort, pas à pas ; de se confronter à la réalité, d’apprendre à respecter un cadre tout en se respectant et en respectant les autres.

Selon Julie Lythcott-Haims, à 18 ans, les jeunes devraient maîtriser les 8 compétences suivantes :

  • Parler Ă  des Ă©trangers
  • Se dĂ©placer par ses propres moyens
  • GĂ©rer sa charge de travail et les dĂ©lais imposĂ©s
  • Participer aux tâches mĂ©nagères
  • ĂŠtre capable de gĂ©rer les conflits
  • GĂ©rer les hauts et les bas
  • Gagner et gĂ©rer de l’argent
  • ĂŠtre capable de prendre des risques

Dans cette optique, il est également important de les inciter à célébrer leurs succès, de les aider à identifier les ressources mobilisées pour traverser leurs épreuves : mauvaise note, redoublement, déménagement, trahison d’une copine …

 

đź’˘ Les aider Ă  trouver leur place et leur voie

Pour paraphraser le proverbe, après leur avoir donné des racines, il s’agit de leur donner des ailes.
Si nous avons pris au sérieux leurs centres d’intérêt — qu’ils soient sportifs, artistiques, ou autres — tout en partageant les nôtres sans les enfermer, valorisé leurs talents et nourri leur estime, il ne sera pas trop difficile pour eux de trouver leur place.

Cependant, beaucoup ressentent une pression quand il s’agit de choisir leurs études.
Certains ont trop d’idées et peinent à choisir, tandis que d’autres, perdus, cessent de travailler.

En tant que parents, nous ne sommes pas toujours les mieux placés pour accompagner nos jeunes à cette étape, car les échanges sont souvent empreints d’affect et de malentendus. Avant de solliciter de l’aide, il peut être utile de les sensibiliser, au gré des rencontres, à des métiers qu’ils ne connaissent pas encore.
Aidez-les Ă  ne pas se mettre la pression. L’enjeu est de choisir le bon chemin, non pas pour trouver le job de leur vie, mais la voie qui les mènera au prochain carrefour oĂą, avec quelques annĂ©es de plus, ils pourront faire leur choix plus consciemment.

 

💢 Et un jour, ils partent…

Que ce soit Ă  18 ans, plus tĂ´t ou plus tard, le moment viendra oĂą nos enfants quitteront le cocon familial. Apprendre Ă  vivre loin d’eux tout en maintenant un lien indĂ©fectible est un dĂ©fi que chaque parent doit relever. Il est essentiel de respecter leurs choix et leur vie, tout en cultivant un lien invisible et durable.

Conclusion : un chemin d’Ă©volution

ĂŠtre parent aujourd’hui est un chemin d’Ă©volution, oĂą chaque interaction est une opportunitĂ© d’apprentissage et de croissance. En questionnant nos croyances et en adaptant notre posture parentale, nous pouvons Ă©voluer vers une parentalitĂ© plus sereine et Ă©panouissante.

Engageons-nous ensemble sur ce chemin, pour le bien-être de nos enfants et le nôtre !

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PHOTO © Pixabay

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